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Les lectures de l'Orme
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7 juin 2010

1. Ville noire Ville blanche de Richard Price

 

ville

Titre original :

 

Pitch :

Pour une lourde soirée de juin, une jeune femme blanche, les mains en sang, l'air hagard, traverse en titubant une zone d'immeubles lépreux, et se réfugie à l'hôpital. Faute de parvenir à lui faire raconter ce qui lui est arrivé, l'interne de garde aux urgences la confie à Lorenzo Council, inspecteur de police, et Noir, comme les adolescents qu'il s'efforce à la fois de contrôler et de protéger.

Avis :

Grand roman que voilà ! Partant d'un fait divers interpellant (une jeune femme se fait voler sa voiture avec son jeune fils à l'intérieur), Price construit un récit passionnant à trois voix (la victime blanche, le policier noir chargé de l'enquête  et une journaliste opportuniste) sur fond de révolution populaire en gestation face à la rigueur des mesures policières.

 

On est propulsé en plein milieu du drame sans jamais quitter les premières loges. L'histoire ne se perdra jamais en digression (genre attente de résultats labo ou interventions d'experts patentés) pour toujours coller aux affres de l'enquête et à ses répercussions sur la population. La question fatidique des quartiers défavorisés hantera l'ensemble du bouquin, à savoir "Aurait-on utilisé des moyens aussi drastiques si le bébé avait été noir?".

 

En marge de l'enquête officielle va se créer une battue organisée par un comité rôdé à ce genre d'événement. De là éclatera au grand jour la vérité et les grondements de la populace vont se muer en marche revendicatrice. Et c'est peut être là que le bât blesse légèrement. Cette frange de l'histoire ne s'offrira à nous que lors des cinquante dernières pages et je pense qu'elle paiera le prix d'un léger essoufflement du lecteur, voyant ainsi  arriver le seuil des600 pages.

 

Heureusement l'auteur clôturera son œuvre sur ses personnages afin de nos offrir une épilogue digne de ce nom. Au final, on est face à un roman de genre sublimé qui arrive à se sortir de son carcan noir pour demeurer, dans la postérité,comme un très bon roman à part entière.

 

 

Note : 18/20

 

 

Ber

 

 

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Commentaires
O
bon déjà c'est écrit trop petit et puis j'ai jamais pu différencier Léo de Lorenzo. Je crois avoir relu une page plus de 20 fois, à chaque coup je m'endormais dessus. C'est révélateur de mon manque d'"accroche". Je pense pourtant que l'histoire et tout allait vraiment tenir la route et se révéler très prenant mais c'est du noir, du car-jacking avec un petit garçon dans la voiture et des meurtres avec des bandes de voyous. Et tu vois, moi je suis du genre à avoir peur quand je vais faire pipi la nuit... alors bon... je suis trop peureuse pour ce genre de romans. Depuis je me demande comment tu fais pour pas faire de cauchemars.
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