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Les lectures de l'Orme
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30 novembre 2012

3. Snuff de Chuck Palahniuk

snuf

Publié en 2008, 210 pages

Pitch:

Cassie Wright, star du porno sur le retour, a décidé de terminer sa carrière sur un coup d'éclat : se faire prendre devant les caméras par six cents hommes au cours d'une seule nuit. Dans les coulisses, les heureux élus attendent patiemment leur tour. Parmi eux, les numéros 72, 137 et 600 font part de leurs impressions. Mais, entre fausses identités, désirs de vengeance et pulsions homicides, toutes les apparences vont se révéler trompeuses et la nuit ne va pas du tout se passer comme prévu. Plus trash, subversif et sauvage que jamais, Chuck Palahniuk réussit l'exploit de nous offrir un roman à suspense se déroulant entièrement pendant un gang bang. Il poursuit au passage son exploration de la face obscure des sociétés bien-pensantes, sous l'angle, cette fois, de la pornographie.

Avis:

L'auteur s'essaie à nouveau, quelques années après le génial "Peste", au récit polyphonique qui épouse quatre points de vue assénés méthodiquement.

 Malheureusement cette livraison n'a ni la substance, ni le souffle épique de son prédécesseur. A la place, on se trouve face à du graveleux dégoulinant sur fond d'expiation morbide. On se sent très peu concerné par ces personnages, pitoyables ô possible, qui patientent en palabrant sur leur conditions existentielles. Et ce n'est pas les films pornos, se jouant inlassablement au travers d’écrans disséminés un peu partout, qui changeront d'une quelconque façon notre désintérêt poli. Sans parler du jeu fatigant de l’auteur à inventer des titres au film tout au long du livre! Stop!

L'auteur nous ressert ses plats ultra convenus (des centaines d'anecdotes étonnantes et choquantes qu'on ne prend jamais la peine de vérifier tant elle s’évapore prestement de notre mémoire) sur un sujet qui montre très vite ses limites. Et ce n'est pas les retournements de situations finaux (on est peut être surpris mais on s'attendait à qqchose de la sorte) qui modifieront la donne.

Et que dire du navrant de la toute dernière scène dont le côté Grand-Guignol (« pornographiquement » parlant) n'a d'égal que son inénarrable invraisemblance. Palahniuk s’enfonce dans les limbes de la littérature, s’il on a en croit le cheminement de ses deux derniers romans…

 

Note : 8/20

 

Ber

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