5. Dans le scriptorium de Paul Auster
Titre original: Travels in the Scriptorium (2007) 146 pages
Pitch:
L'homme qui, ce jour-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l'évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d'une unique fenêtre, d'ailleurs condamnée, et d'une porte que des "visiteurs" vont franchir, dans un sens ou dans l'autre... Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo. Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du "Mr. Blank" et lui tient des propos où il est question de comprimés, d'un traitement en cours, mais aussi d'amour et de promesses ? Et qui sont ces autres qui, sous l'œil infatigable de la caméra enregistrant les minutes de l'ultime épreuve du vieil homme, s'acharnent à lui reprocher de les avoir jadis envoyés accomplir de mystérieuses missions dont certains d'entre eux sont revenus irrémédiablement détruits ?
Avis:
On est mitigé au sortir du livre. On est pourtant de suite interloqué par un début mystérieux où un héros anonyme se trouve enfermé dans une chambre, totalement amnésique. Et ses geôliers de lui rendre visite par intermittence en laissant planer le mystère sur le pourquoi du comment.
Malheureusement, un coup d'œil sur le quatrième de couverture (entre deux pauses) m’a véritablement éventé ledit mystère (« …, Paul Auster livre ici une étonnante variation sur la relation du romancier à ses personnages… »)
Pas très malin de la part de l’éditeur ! Du coup la lecture est devenue moins frénétique et le propos m’a paru tourner un peu à vide (p.e. dû à mon envie d’anticiper le futur revirement de situation).
Au final, on est à moitié convaincu par le livre et je me demande toujours si on peut lui donner le nom de « roman ». Car son faible nombre de pages et sa thématique qui reste assez absconse flirtent plutôt avec les frontières de l’Essai…
Note : 12/20
Ber