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Les lectures de l'Orme
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16 janvier 2010

7. Funky guns de George Pelecanos

 

funky

 

Titre  original : Shame the devil (2000) 398 pages

 

Pitch :

Les frères Farrow, Frank et Richard, sont deux voyous extrêmement dangereux.
Leur but : mettre la ville à feu et à sang. Leur premier objectif est un restaurant. Mais le hold-up tourne en bain de sang. Richard est abattu par un flic, et Frank blesse mortellement un enfant qu'il a renversé dans sa fuite. Le père de l'enfant, Dimitri Karras, décide de ne pas en rester là. Quant à Frank, il entreprend lui aussi de se faire justice. Après les seventies (King Suckerman) et les eighties (Suave comme l'éternité), George P.Pelecanos revisite les années 90 dans ce troisième et dernier épisode de sa trilogie consacrée au ghetto de Washington DC.

 

Avis :

 

On sentait la tendance venir. Au fil des trois tomes de la série, le nombre de pages augmentaient sensiblement. De petit roman noir lorgnant légèrement vers la chronique, on finir par tomber sur la lecture d’un roman à part entière. Une véritable chronique où l’étude des personnages prévaut largement sur l’action sanglante que l’on a connue par le passé. La preuve : Pelecanos désamorce la folie furieuse de la première scène de la fusillade en créant un fossé littéraire de trois ans entre la clôture du chapitre introductif et le suivant.

 

 

 

Une autre tendance se confirme également. C’est le passage de Nick Stefanos en tête de gondole de l’histoire. Son rôle deviendra vite prépondérant sur la vie du pauvre Dimitri qui tente vainement de se reconstruire suite à la perte tragique de son gamin. C’est d’ailleurs Dimitri Karras qui offrira le fil conducteur du livre. On vivra son désespoir qui s’est étalé sur ces trois dernières années mais celui-ci semble se transformer en une sorte de petite renaissance grâce à  l’action conjuguée de son groupe de soutien et de Stefanos qui va lui dégotter un job.

 

 

 

On retrouve notre Nick fétiche, quelques années après le dernier roman où il avait la vedette. L’écrivain ne rate pas l’occasion de lui offrir un avenir sur papier malgré qu’il n’ait plus de roman titre. Le garçon enquête aujourd’hui pour le compte d’une avocate (qui n’est autre que la femme de Marcus, bizarrement invisible dans ce roman).

 

 

 

 

 

 

Franchement cela se lit très facilement mais on est encore un cran en dessous par rapport aux deux autres tomes. Je pense que cela est dû au manque d’envergure des bad guys de service. Et cette envie de vengeance annoncée dans le quatrième de couverture est une sorte de trompe l’œil durant toute l’histoire. On n’en parle pas vraiment comme si elle résidait enfouie dans les tréfonds de l’inconscient de Dimitri. Mais pas d’inquiétude, la vendetta se distillera finalement dans les derniers chapitres qui retrouveront la verve des débuts.

 

 

 

A mon avis c’est un parti pris mais on constate un peu moins d’efficacité dans l’écriture de Pelecanoss, même si cette dernières est somme toute toujours aussi brillante.

 

 

 

Un bon moment tout de même.

 

 

 

 

 

 

Note :  15/20

 

 

 

 

 

 

Ber

 

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