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Les lectures de l'Orme
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2 octobre 2010

8. Blanc comme neige de George Pelecanos

blans

 

Titre original : Right as rain (2001) 397 pages

 

Pitch :

Derek Strange est noir. Il est détective privé. Terry Quinn est blanc. Il a dû quitté la police après avoir abattu Wilson, un policier noir qui le menaçait. A la demande de la mère de Wilson, Strange refait toute l’enquête qui aboutit à la mort du jeune policier. Convaincu de la bonne foi de Quinn, il fait de lui son équipier. Ils plongent alors tous deux dans le monde secret de la drogue : un Washington clandestin, connu des seuls initiés. Un véritable cloaque, avec ses trafiquants, ses rabatteurs, ses dealers, ses tueurs à gages, ses policiers corrompus, ses indics auxquels s’ajoute le peuple misérable des junkies. De strip-teases douteux en bars louches, Strange et Quinn remontent la piste qui les conduits à deux malfrats blancs, Earl Boone et son fils Ray.

 

Avis :

 

 

 

On est dans un tout grand cru de Monsieur Pelecanos. Partant d’un fait divers à première vue limpide, l’écrivain construit un récit intelligent sur fond de racisme latent, sans le moindre manichéisme.

 

 

 

L’enquête nous promènera dans un Washington interlope avec ses grossistes en poudre pathétiques, sa crack house squattée par la lie de la société et son nabab-dealer local qui ne se salit jamais les mains. Lorsque Pelecanos met son savoir faire au service d’une bonne histoire, tout son talent nous explose au visage. Que ce soit au niveau des noms des personnages qui sonnent toujours merveilleusement bien (Derek Strange, Cherokee Coleman, Adonis Taylor) ou dans la tournure des événements qui s’imbriquent harmonieusement vers un dénouement sanglant. L’auteur nous fera même frissonner lorsqu’une junkie rampera dans le noir sur deux corps décrépis. Brrrrrrrrrrrrrrrrrr…

 

 

 

Enfin, Pelecanos jouera d’encore plus de subtilités lorsqu’il évoquera la relation du héros (Derek) avec sa mère qui finit ses jours, amorphe, dans une maison de retraite. Sans appuyer inutilement sur la corde sensible, il en ressortira des moments emprunts d’humanité et d’humilité. D’ailleurs, l’auteur clôturera son livre dans cette maison de repos pour un final réussi, tout à fait en accord avec la qualité de l’ensemble de l’œuvre.

 

 

 

 

 

Note : 18/20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ber

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
N
Il m'est complètement tombé des mains, celui-là.
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