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Les lectures de l'Orme
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14 novembre 2012

10. Exit music de Ian Rankin

exit

 

Publié en 2007, 593 pages

Pitch:

À une semaine de son départ à la retraite, John Rebus enquête sur le meurtre d’un poète russe dissident. Il met au jour les liens qui unissent Cafferty, l’intouchable caïd d’Édimbourg, des oligarques moscovites qui se pavanent en ville, une députée nationaliste du Parlement écossais et une banque d’affaires. Contre l’avis de sa hiérarchie, l’irréductible inspecteur s’obstine... Va-t-il enfin l’emporter contre le monde des nantis et des corrompus et régler ses comptes avant de partir ?

Avis: 

Partant d'un pitch nimbé de thèmes pas très emballants (les sombres agissements d'hommes d’affaires soviétiques, le riche milieu banquier d’Edimbourg ou encore les arcanes du parti indépendantiste écossais), Rankin arrive pourtant à nous hameçonner dès les prémisses de son roman. Et ce pour ne jamais nous lâcher, au fil d'une enquête, comme toujours jusqu’au-boutiste de l'inspecteur Rebus dont l'abnégation n'a d’égal que son anticonformisme. Bien qu'il soit à quelques jours de la retraite(snif), le héros ne perd rien de sa hargne pour finir par être mis au ban par ses supérieurs. Siobhan, sa fidèle seconde, deviendra alors son bras armé dans cet embrouillamini qui voit se côtoyer de louches et puissants émissaires russes à des écossais pur sang essayant de se dépatouiller dans leur quotidien. L’auteur nous baladera sur de gigantesques fausses pistes afin de nous asséner sa propre vérité, presque impossible à appréhender selon moi. Un tour de force !

S'il est juste ébauché, en filigrane, tout au long du récit, l'introspection du héros envers sa fin de carrière trouvera un véritable écho dans la toute fin du livre. Rebus demeurera au chevet de son pire ennemi (Cafferty, le grand manitou d’Edimbourg) tout en se projetant sur le grand désert que sera son quotidien. Le spleen n’est pas loin…

Et que dire de la scène finale du livre ! Tant elle allie merveilleusement ironie pathétique et manichéisme flou, on peut arguer que l’auteur l’avait déjà en tête alors qu’il ne faisait qu’ébaucher l’intrigue.

C’est avec une certaine nostalgie que je referme la dernière aventure de Rebus. Mais elle est quelque peu feinte en sachant que je vais me replonger dans ses premières enquêtes. Récits que je n’ai pas eu la chance de découvrir en temps et en heures. C’est clair que la qualité de cet épilogue encourage pareille entreprise.

Rebus rules !

Note : 19/20

Ber

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